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Création en cours : SACCAGE.
vendredi 11 février 2022
mercredi 3 novembre 2021
Saccage dans Le 18ème du mois !
Les journalistes sont submergés ; cette reprise automnale post-confinements, qui voit toutes les compagnies programmées en même temps, dans tous les théâtres fraîchement rouverts, avec des professionnel.le.s partout aux abois pour tenter de se refaire une santé après un an et demi de désastre, ressemble à un immense embouteillage de spectacles. Les publics et les journalistes n'étant pas en nombre infini, et n'ayant pas le don d'ubiquité, les salles se dépeuplent, d'innombrables créations restent complètement confidentielles, quand elles ne doivent pas complètement annuler des représentations, faute de réservations... Nous, à la Manuf', on tient : on tient bon, on tient le coup, enfin on tient, quoi. Et le moindre coup de projecteur est infiniment précieux. Ici, celui du 18ème du mois, le journal local "réalisé par et pour les habitants du 18ème arrondissement" - merci à eux !
vendredi 24 septembre 2021
Bord plateau avec Geneviève Pruvost, autrice de Quotidien politique.
JB.
lundi 30 août 2021
Encore un papier sur Saccage !
Saccage écrit et mis en scène par Judith Bernard
Publié par Dashiell Donello le 30 Août 2021, 14:37pm
L’autrice et metteuse en scène Judith Bernard sait, que depuis Les Perses d’Eschyle (525 av. J. C - 456 av. J.C), le théâtre est éminemment politique. Son action militante, d’un point de vue contemporain, est dans le prolongement d’un théâtre de faits historiques.
SACCAGE pour ne pas perdre sa révolte
Avec Saccage de Judith Bernard, Foucault et Lacan sont chorèges à la faculté de Vincennes. Abdullah Öcalan ( parti des travailleurs du Kurdistant) apparaît sur un rétro-projecteur ; et les zadistes construisent des cabanes de la contestation à Notre-Dame-des-Landes.
L’autrice sert sa critique sociale dans l’espace théâtrale, cage des dialogues où la convention est admise, pour donner le mot de la fin à l’esprit-oiseau d’un public qui s’envole plus savant.
Jean-Louis Barrault disait, ( nous citons de mémoire) : « je sers le théâtre, mais je ne suis pas son valet ».
Le peuple, non plus, n’est pas le valet d’une société qui voudrait aliéner des citoyens libres de leur personne. Il doit, pour contrer un État autotitaire, philosopher, c’est-à-dire apprendre à penser, comme le disait Foucault. L’émancipation du peuple est un devoir qu’il doit acter, pour que la société ne spolie pas sa légitime révolte.
Saccage mèle pédagogie et politique, mais pas seulement. Le texte donne aussi à entendre un peuple qui aujourd’hui n’accepte plus le silence de la non-expression. Le peuple parle, revendique, combat. Le peuple agit pour que cesse la mise à sac et la mise en cage de son humanité : « dans une ville quelque part…vivent des hommes et des femmes comme nous. Partout, des groupes se forment, de gens qui veulent vivre autrement. Révulsés par la fuite en avant de notre modèle économique qui tue le travail, le vivant et le sens de notre existence, ils éprouvent la nécessité d’ouvrir des brèches pour y expérimenter des alternatives – toujours menacées de saccage par le pouvoir ».
Une distance brechtienne évite le didactisme, par une mise en scène qui met en avant les luttes politiques sur les bancs des facs, avec un goût de revenez-y soixante-huitard pas déplaisant, et même stimulant. Pas de quatrième mur et des changements à vue qui font parfois penser au collectif TG Stan : « le plateau de théâtre, comme espace d’expérimentation collective, est un lieu idéal pour explorer les formes de vie qu’ils inventent : leur vitalité et leurs tensions offrent un matériau particulièrement fécond pour la scène, parfaitement à même de rendre sensibles les contradictions, précieuses et périlleuses, qui travaillent tous les collectifs soucieux de faire autrement », nous dit Judith Bernard.
C’est de la cousue-main pour les adeptes d’un théâtre militant et contestataire. Avec un peu plus d’esprit frondeur « façon Courteline » dans sa dramaturgie, les interprètes de Saccage ont tout pour enthousiasmer les spectateurs dans le présent du théâtre.
SACCAGE
ÉCRITURE ET MISE EN SCENE JUDITH BERNARD
La cie ADA THEATRE
Distribution ( en alternance ) :
Judith Bernard / Pauline Christophe : La Rousse
Antoine Jouanolou / Jean Vocat : Le Cadet
Marc Le Gall / David Nazarenko : L’Aîné*
Caroline Gay : La Brune
REPRISE !!!!
Du 29 août au 30 novembre 2021
Les dimanches à 20h30
Les lundis et mardis à 21h.
La Manufacture des Abbesses
7, rue Véron
Paris 75018
Métro : Abbesses
Première (bis) et premier bord plateau
Hier soir c'était donc la première de la reprise de Saccage - quel bonheur !